Maria Fleet
Les maladies cardiaques sont la première cause de décès en Amérique, mais elles peuvent être évitées en grande partie.
Qu’est-ce qui se cache derrière ce paradoxe? Nous avons posé la question au Dr Joseph Hill, cardiologue et chercheur clinique à l’University of Texas Southwestern Medical Center. Il explique que si la médecine moderne a mis au point des traitements efficaces contre la maladie, le mode de vie moderne peut aller dans le sens contraire.
Le Dr Hill affirme qu’au cours des 70 dernières années, la probabilité de mourir d’une maladie cardiaque a diminué de 70 %. Il juge qu’il s’agit là d’une réussite spectaculaire. « Nous n’avons pas guéri les maladies cardiaques », reconnaît-il. « Mais nous les avons en grande partie transformées, passant d’une maladie aiguë qui vous laisse sur le carreau à une maladie chronique dont nous pouvons discuter. C’est peut-être parce que l’on pense que les maladies cardiaques peuvent être en grande partie traitées que l’on n’en parle pas assez.
Tout d’abord, de quoi parle-t-on lorsque l’on parle de « maladies cardiovasculaires »? L’accumulation de cholestérol dans les artères du cœur est la forme la plus courante de la maladie, explique le Dr Hill. Cette accumulation peut entraîner une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
Il existe trois grandes approches que nous pouvons utiliser pour éviter de tels événements catastrophiques :
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Manger sainement
Selon le Dr Hill, les recherches montrent, de manière surprenante, que l’accumulation de cholestérol commence dans notre corps dès l’école primaire. Nous commençons généralement avec un taux de cholestérol LDL, le soi-disant « mauvais cholestérol », de 40.
« Au cours de l’école primaire, de l’université et de la vie, l’exposition aux boissons sucrées, l’exposition aux aliments de grignotage, la prise de quelques kilos supplémentaires et ce LDL grimpe, grimpe et grimpe », explique-t-il. Le Dr Hill conseille de s’en tenir au régime méditerranéen traditionnel, riche en fruits et légumes, en noix et en céréales et privilégiant le poisson à la viande. Selon le Dr Hill, il est « incontestablement le régime le plus sain au monde. »
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Faire le suivi des chiffres du cœur : le cholestérol LDL et la tension artérielle
Le taux de cholestérol LDL est l’un des principaux marqueurs de santé auxquels il faut prêter attention pour évaluer le risque de développer une maladie cardiaque. En général, il doit être inférieur à 100, conseille le Dr Hill. « Si votre taux de cholestérol LDL est trop élevé, vous devriez demander à votre médecin de vous prescrire un médicament, car il est possible de faire baisser ce taux. Plus il est bas, mieux c’est », explique-t-il.
La tension artérielle est un autre indicateur et là encore, plus elle est basse, mieux c’est. Portez une attention particulière au chiffre le plus élevé (la tension artérielle systolique), dit le Dr Hill. Il conseille de ne pas dépasser 120. Si elle est supérieure, elle peut également être abaissée à l’aide de médicaments couramment utilisés.
« Les médicaments que nous utilisons pour contrôler la tension artérielle sont incroyablement efficaces. Nous pouvons contrôler votre tension artérielle et réduire considérablement votre risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral », souligne le Dr Hill. Il est important de collaborer avec votre médecin pour comprendre ces chiffres. Il est également important de prendre des mesures pour les ramener dans une fourchette saine.
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Atteindre un poids plus sain
Un autre chiffre très important à surveiller, vous l’avez deviné, est votre poids. Une surcharge pondérale augmente le risque de nombreuses autres affections susceptibles de conduire à une maladie cardiaque. « Si vous avez quelques kilos en trop, vous risquez de souffrir d’hypertension artérielle, du syndrome métabolique et de diabète », explique le Dr Hill. « Et tout cela aboutit à un risque considérablement accru de maladie cardiaque. »
Le Dr Hill insiste sur le fait que nos gestes en faveur de notre santé ont un effet. « Perdre ne serait-ce qu’un peu de poids est utile », dit-il. « Même une perte de 10 ou 20 livres a un impact important », conseille-t-il. Il est peut-être surprenant de constater que les femmes sont tout autant exposées aux maladies cardiovasculaires que les hommes. Les femmes ont tendance à être beaucoup plus conscientes de leur risque de cancer du sein, bien qu’elles aient presque huit fois plus de chances de mourir d’une maladie cardiaque que d’un cancer du sein. « Une femme a beaucoup plus de chances de mourir d’une maladie cardiaque que d’autre chose et cela n’est souvent pas pris en compte, y compris par les professionnels de la santé », explique le Dr Hill.
Il convient de mentionner qu’il existe également des facteurs de risque génétiques. Si vous avez des antécédents de maladies cardiaques dans votre famille, en particulier si un membre de votre famille a développé une maladie cardiaque dans la quarantaine ou la cinquantaine, informez-en votre médecin. On ne peut rien faire contre les risques génétiques, mais c’est une raison de plus pour faire attention à ce que l’on peut contrôler.
La bonne nouvelle est que nous avons le pouvoir de réduire considérablement notre risque de développer une maladie cardiaque. Atteindre un poids plus sain, surveiller son alimentation, rester actif et collaborer avec son médecin pour que les chiffres importants du cœur se situent dans une fourchette saine peuvent faire beaucoup pour éviter cette maladie grave.
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Le premier pas consiste à demander à votre médecin de famille comment il peut vous aider à atteindre un poids plus sain et à réduire votre risque de maladie cardiovasculaire. Pour trouver un médecin spécialisé dans la gestion du poids près de chez vous, cliquez ici.
