L’étude canadienne ACTION

Madeleine Ortiz

L’étude canadienne ACTION publiée récemment posait une question très importante : si les professionnels de la santé et les patient(e)s reconnaissent l’impact négatif que l’obésité peut avoir sur la santé, pourquoi n’y a-t-il pas un plus grand nombre de personnes qui reçoivent un traitement efficace, qui réussissent à perdre du poids et à le maintenir?

La question n’est pas simple, mais le sondage a donné un aperçu des réponses possibles. Voici trois points clés à retenir.

Les médecins reconnaissent et comprennent que l’obésité est une maladie chronique complexe, mais ne savent pas comment la traiter comme telle.

Avec l’émergence constante de nouvelles recherches, 94 % des professionnels de la santé conviennent que l’obésité est une maladie chronique et que, comme les autres maladies chroniques, elle nécessite une prise en charge à long terme. Même si les médecins reconnaissent la nécessité d’un traitement à long terme, seulement 28 % des personnes qui ont reçu un diagnostic d’obésité de leur médecin ont été invitées à prendre un rendez-vous de suivi. De plus, seulement 6 % des médecins considèrent que les directives médicales actuelles pour le traitement de la perte de poids et la gestion du poids sont « très » ou « extrêmement » efficaces. Malheureusement, plusieurs de ces mêmes médecins prescrivent encore le régime alimentaire et l’exercice comme le traitement le plus efficace, même si le succès à long terme est beaucoup plus susceptible de se produire avec des traitements fondés sur des preuves comme la thérapie comportementale, la pharmacothérapie et la chirurgie bariatrique.

Les personnes vivant avec l’obésité pensent qu’elles seules ont la responsabilité de leur poids.

La plupart des personnes vivant avec l’obésité déclarent qu’il serait « extrêmement bénéfique » pour leur santé de perdre du poids et, parmi ces personnes, presque toutes disent savoir comment perdre du poids. Malgré ces réponses prometteuses, moins de 10 % des personnes vivant avec l’obésité ont perdu 10 % ou plus de leur poids corporel et ont réussi à maintenir leur poids pendant un an ou plus. Même avec des taux de réussite aussi faibles, les personnes vivant avec l’obésité attendent en moyenne plus de dix ans avant de commencer à parler de leur poids à leur professionnel de la santé.

Il y a une mauvaise communication et des malentendus entre les médecins et les personnes vivant avec l’obésité.

Les médecins et les patient(e)s reconnaissent que l’obésité a un impact sur l’état de santé général, mais c’est là que les points communs s’arrêtent habituellement. 95 % des personnes vivant avec l’obésité sont intéressées à perdre du poids, mais plus de la moitié des professionnels de la santé ont répondu que leurs patient(e)s n’étaient pas motivé(e)s à perdre du poids. Ce contraste frappant pourrait être dû à une combinaison de préjugés liés au poids, de perceptions erronées, d’une formation minimale des professionnels de la santé et surtout d’un manque de communication entre le médecin et le (la) patient(e). Les patient(e)s croient qu’ils sont à blâmer pour leur et qu’ils ne devraient pas demander de l’aide. Parallèlement, les médecins ne parlent pas de l’obésité et de la perte de poids d’une façon qui rejoint leurs patient(e)s. Seulement environ la moitié des personnes vivant avec l’obésité disent que leur médecin leur a parlé de perte de poids, alors que plus de 70 % des professionnels de la santé disent avoir discuté de ce sujet.

Alors, comment pouvons-nous régler ce problème?

Il n’y a pas de remède facile à l’obésité, mais il existe des outils fondés sur des données probantes qui peuvent aider.

1)   Les professionnels de la santé devraient recevoir une formation continue sur le sujet. (La bonne nouvelle? Plus de la moitié des professionnels la demandent!)

2)  Sachez que vos comportements sont votre responsabilité, mais que votre poids n’est pas votre faute. La plupart des personnes vivant avec l’obésité ont besoin de soutien pour réussir et le traitement peut être plus complexe que vous ne le croyez.

3)  Il vaut mieux intervenir tôt : les personnes vivant avec l’obésité qui ont déclaré avoir réussi à perdre du poids ont parlé à leurs professionnels de la santé en moyenne sept ans plus tôt que celles qui n’avaient perdu aucun poids.

4) Faites-vous entendre! Dites à votre professionnel de la santé vous êtes motivé(e) à perdre du poids et à améliorer votre santé.

5) Communiquez… même quand c’est difficile. Si votre médecin ne parle pas de votre poids, sachez que vous le pouvez. Demandez plus de temps si vous en avez besoin et demandez à votre médecin les options de traitement fondées sur des données probantes qui pourraient vous convenir. Plus vous parlerez ouvertement et en toute confiance des outils de traitement, plus vous aurez de chances de réussir.

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